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Portage salarial : pourquoi choisir ce statut dans les métiers du digital ?

Le portage salarial : Une alternative aux statuts qui s'avèrent trop lourd à gérer et à la micro-entreprise. Comment fonctionne-t-il ?

Le portage salarial est un secteur en forte croissance. Pour preuve, le nombre de salariés portés a triplé en l’espace d’une décennie, passant de 15 000 à 70 000 travailleurs. En 2017, le chiffre d’affaires de ce secteur a atteint les 900 millions d’euros, soit une hausse de 22 % par rapport à l’année précédente.

D’ici 2025, il devrait générer plus de 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires et totaliser plus de 600 000 emplois.

L’expansion du portage salarial s’explique pour différentes raisons. Tout d’abord, on note l’établissement d’un statut plus clair et mieux réglementé grâce à la loi n° 2008-596 du Code du travail relative à la modernisation du marché de l’emploi, qui a favorisé son développement.

Les nombreux avantages qu’il procure sont un autre atout de taille et ils incitent de plus en plus d’individus à se tourner vers ce statut à la croisée du salariat et de l’entrepreneuriat.

 

Focus sur le portage salarial

Le portage salarial se définit comme un statut hybride à mi-chemin entre le salariat et l’entrepreneuriat. Son fonctionnement est assez singulier, puisqu’il fait interagir 3 acteurs : la société de portage salarial, le salarié porté appelé aussi consultant porté et le client final pour lequel le consultant assurera une prestation. Il s’agit donc d’une relation tripartite, qui engage les acteurs à travers différents contrats :

  • Un contrat de travail : comme n’importe quel salarié, le consultant porté bénéficie d’un contrat de travail émis par la société de portage et qui définit les clauses liant les deux acteurs.
  • La convention de portage, appelée aussi convention d’adhésion de portage : c’est un document qui permet de déterminer les modalités d’hébergement de l’activité du consultant porté. Entre autres, ce document légal permettra d’informer le salarié porté des frais de missions et des frais de gestion appliqués par la société de portage, mais aussi de le renseigner sur sa protection sociale notamment sur son affiliation à une caisse de retraite, à une prévoyance, etc.
  • Un contrat de prestation : il définit la relation commerciale entre le salarié et son client. On y trouve notamment le descriptif de la mission, son coût, sa durée, les conditions de paiement, etc.

Toutefois, si l’activité du consultant porté est régie par de nombreux contrats, il n’en reste pas moins que ce dernier est libre de fixer ses propres conditions, notamment en matière de prix et de durée.

Il est donc parfaitement autonome dans son activité, mais il doit faire facturer ses prestations par la société de portage qui lui rétrocédera un salaire (bulletin de salaire classique) après avoir déduit les cotisations sociales et une commission relative aux frais de gestion ( 5 et 15 % en moyenne).

 

Différence avec les autres statuts et les avantages du portage salarial

Le portage salarial est une solution de plus en plus plébiscitée par les travailleurs du digital souhaitant conserver les droits sociaux inhérents au statut de salarié et jouir d’une certaine liberté d’action que procure le monde de l’entrepreneuriat.

Voici en quelques points, les différences et les avantages du portage salarial :

  • Une couverture sociale décente : la réalité d’un indépendant n’est pas toujours aussi rose qu’on le croit, notamment en matière de protection sociale ( sécurité sociale, assurance chômage, prévoyance…). En effet, en optant pour cette activité, c’est aussi accepter l’évolution de ses droits sociaux. Pour conserver le même niveau de garantie qu’un salarié, un indépendant devra souscrire à des assurances complémentaires. Le portage salarial assure quant à lui aux salariés portés la même protection sociale que n’importe quel salarié.
  • Une gestion administrative simplifiée : contrairement aux autres statuts, le portage salarial simplifie les démarches administratives relatives à l’activité du salarié porté : devis et factures, relances client, avis d’impayé, tenue comptable, déclarations diverses auprès d’organismes collecteurs, etc. Le but recherché est de permettre au salarié porté de se concentrer sur le cœur de son activité, sans se soucier des tracas administratifs.
  • Un statut sûr : pour se prémunir des dommages corporels, matériels ou immatériels causés aux tiers et pour être serein dans l’exercice de son activité, il est primordial de contracter une assurance RCP (responsabilité civile professionnelle). Avec le portage salarial, le consultant est automatiquement couvert par l’assurance RCP de la société de portage, contrairement aux indépendants qui doivent eux-mêmes y souscrire.
  • Un accompagnement sur mesure : la plupart des sociétés de portage proposent à leurs salariés portés un service d’accompagnement représenté par des formations dans le domaine de la communication, la prospection commerciale, la prise de parole, etc.
  • De meilleures garanties : il suffit de consulter les divers posts sur les forums pour comprendre que la difficulté pour les indépendants de se loger ou d’emprunter est une réalité. Les bailleurs ou organismes demandent la plupart du temps des garanties financières souvent représentées par des bulletins de paie. Avec le portage salarial, le consultant bénéficie non seulement d’un contrat de travail en CDD ou CDI, mais également de fiches de paie qui peuvent justifier de ses ressources et garantir en conséquence une certaine stabilité financière.
  • Profiter d’un réseau : opter pour le portage salarial, c’est aussi profiter du réseau de la société de portage. Pour exercer son activité et se faire connaître, il est fort probable que le freelance ait besoin d’un site internet par exemple. La société de portage peut à ce titre mettre en relation le porté avec d’autres salariés portés compétents dans ce domaine, et ainsi leur faire bénéficier de tarifs préférentiels.

 

Portage salarial

Simuler son salaire

Pour conclure, si ce statut vous intéresse, sachez qu’il est possible de simuler son salaire sur le site d’AD’Missions, en renseignant le nombre de jours travaillés, le nombre de mois, ainsi que le taux journalier moyen (TJM) appliqué.

L’outil prévoit également l’ajout de frais professionnels, afin d’optimiser la restitution qui peut atteindre jusqu’à 67 % du chiffre d’affaires HT chez AD’Missions.

   

Laurent Bour

Fondateur du Journal du Community Manager et vrai Geek ! je suis passionné par l'univers social media et particulièrement par les nouveaux leviers marketing. J'arpente Internet et les médias sociaux depuis leurs débuts. J'ai assuré mes débuts en informatique sur un Oric Atmos, et j'ai été un vrai fan de l'Amiga. Expert ! Je ne le suis pas. Je continue d'apprendre.

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