Community Manager

Community manager : Un profil trop généraliste ?

Trop de compétences à avoir ! Pas suffisamment payé à hauteur de son travail ! Trop d'heures où il faut être disponible ! etc... Le community manager ne serait-il pas devenu trop généraliste pour prétendre à mieux ? Décryptons-le :

Le community manager est pour beaucoup le mouton à cinq pattes ou le factotum du net ! Avec une fiche métier à rallonge et des compétences qui sont presque un condensé de tous les métiers majeurs du web, il n’est pas du tout, et malheureusement, reconnu à sa juste valeur.

Dans certaines entreprises, toute leur réputation repose sur les épaules du community manager et de sa capacité à rendre visible leur structure. De la même manière elles comptent sur lui pour promouvoir ses produits / services au travers des réseaux sociaux. Autant dire que c’est un profil pivot au sein des entreprises diverses et variées et venant de tout horizon.

Pourquoi le community manager n’est pas valorisé et n’a-t-il pas une rémunération à hauteur (ou à longueur) de ses compétences ?

 

Le community manager est trop généraliste !

Le problème tient sans doute à son profil trop généraliste et touche-à-tout du web ! Il sait presque tout faire mais pas suffisamment en profondeur. C’est d’ailleurs là où certaines agences en community management, capitalisent sur des profils ayant une vraie expertise.

De plus il est également bien pour un CM, de se spécialiser également en content management pour être en capacité de produire des contenus engageants.

Prenons quelques exemples concrets chez le community manager :

La maitrise des réseaux sociaux et des outils

C’est en quelque sorte le fondement de son rôle pour lui permettre d’aller plus loin, mais avec les évolutions incessantes des réseaux sociaux, les fonctionnalités cachées, les mécaniques nouvelles qui demandent de la pratique et des cas concrets pour en tirer avantage.

Le community manager aura du mal à suivre. Entre son rôle majeur et les nombreuses tâches qui lui sont assignées, une journée de 8 heures fait figure de pause dans son emploi du temps.

La maitrise des réseaux sociaux

Il ne suit plus le rythme au regard de tout ce qui lui est demandé à côté ! De plus on ne se vante plus trop d’être expert de quoi que ce soit, dans un monde où tout évolue jour après jour.

Pour les outils, il faut parfois en connaitre des dizaines pour n’en pratiquer que quelques-uns au final, et surtout, qu’ils soient gratuits si possible. Là aussi il faut être à jour et en veille sur tout ce qui passe sous le radar. Tout évolue et les entreprises n’ont jamais le budget à investir pour être plus productif. C’est au community manager de se débrouiller seul dans bien des cas !

La rédaction (web) et le SEO

Certes le CM rédige, mais des accroches, des insights pour valoriser ses publications, mais pas des articles de fond pour un blog et encore moins optimisé pour Google. Le référencement n’est pas associé à son expertise, mais il doit quand même connaitre les fondamentaux du SEO. Il peut parfois être très bon, mais ce n’est pas sa vocation première, et il n’est pas rémunéré pour ça.

La rédaction web est un vrai métier à part, et non un rôle faisant partie du métier de community manager, bien que certaines sociétés n’hésitent pas une seule seconde à lui demander d’avoir ces compétences et de rédiger du contenu optimisé. Si un community manager a cette réelle compétence, elle se paie !

La modération

La modération est tout de même un vrai sujet autour des réseaux sociaux notamment, et bien rattaché au rôle du community manager en toute logique. Cependant où se place la limite en terme de modération, et où commence la gestion de crise quand ça devient sérieux ? Est-ce qu’on s’inquiète de la personnalité d’un CM à l’embauche, si on doit considérer parfois la pression qu’engendre la modération au sein de certaines sociétés ?

La modération

Alors là encore, la modération est une dimension à acquérir dans les grandes lignes. D’ailleurs il existe des agences qui ont une réelle expertise sur le sujet, c’est dire s’il faut considérer la modération complément à part comme un vrai métier, avec une pratique nécessitant des outils pointus pour gérer la e-reputation.

Demandez à Netino by Webhelp de vous parler de modération ! On parle de talents avec une réelle expertise sur le sujet, et une culture acerbe du monde de l’entreprise. Non pas que le CM ne soit pas talentueux, mais qu’il ne gère pas forcément une modération exigeante au quotidien. Il connait les mécaniques de base mais il n’a jamais été confronté, ou très rarement, à des cas concrets pour en tirer une réelle expérience.

Créativité et designer (en herbe)

Etre créatif est un don qui n’est pas donné à tout le monde. Certains vous parleront de capacités liées au cerveau droit et/ou gauche et d’une imagination débordante qu’il faut savoir retranscrire dans tous les cas. Là encore, les community managers ne sont pas tous des créatifs à la sortie des études et encore moins dans leur nature.

De plus où se situe la valeur-étalon de la créativité ? Savoir utiliser Photoshop ? savoir donner vie à du contenu ? le rendre dynamique ? ou encore savoir engager une communauté en étant original ?

La créativité du community manager

On peut ranger tout ça derrière la créativité, mais est-ce que tout community manager est capable d’atteindre ce niveau, au point de durcir la concurrence qui régnerait sur les réseaux sociaux. Non ! Le créatif c’est aussi un rôle, un métier, où les agences excellent quand elles ont ont une vrai équipe qui travaillent sur des sujets l’exigeant en interne. C’est un métier qui est parfois aux frontières de la publicité, car là sont les profils créatifs bien souvent.

Cependant ça ne veut pas dire que certains community managers ne le sont pas ! D’ailleurs on évoque souvent quelques profils qui sortent du lot au niveau de leur stratégie. Preuve qu’on peut les extraire d’un vivier de CM où ils ne représentent qu’une petite partie des profils.

Maitriser la photo et la vidéo

Fait-on appel à des vidéastes ou des photographes en community management ? ou a des community managers qui savent manipuler un appareil photo, ou plutôt un smartphone qui fait aussi bien de la photo que de la vidéo.

A ce stade on ne parle que matériel, mais ensuite il y a toute la partie montage vidéo et photo, qui implique chez les photographes et les vidéastes, de connaitre Photoshop et/ou des logiciels comme Adobe Première voir Final Cut.

Maitriser la photo et la vidéo

Et malheureusement, certaines sociétés n’hésitent pas à en parler au sein de leur fiche de poste ! Ah bon ? Mais alors je serai super bien payé si je sais faire tout ça ? Je vous laisse le soin d’y répondre.

Alors non ! on revient aux basiques ; Canva suffira dans des bien des cas et un logiciel de montage comme Filmora ou des applications de montage vidéo comme Mojo, pour créer vos Stories Instagram, feront l’affaire.

Atteindre la performance (sans budget)

Atteindre la performance est bien souvent transformé en « être à la performance » Si vous saisissez la nuance, c’est un peu comme la carotte du commercial. Tu rentres du chiffre et tu es commissionné ! L’un des meilleurs moyens pour mettre le community manager sous pression, alors que ce n’est pas son métier.

Malheureusement les likes, les abonnés et les réseaux sociaux ne parlent pas toujours aux responsables. Eux ce qu’ils veulent c’est du chiffre. Mais le community manager est-il à la performance ou un commercial 2.0 ? et surtout est-il considérer et payer ainsi ?

Performance actions social media

Le tout sans budget pour vous aider à performer bien entendu ! Alors le community manager est aussi un peu commercial dans tout ça.

Avoir une conscience professionnelle (24/24 – 7/7)

Voilà un point que l’on saura bien faire passer au sein des sociétés en général. Soyez disponible et réactif ! alors que le CM l’est déjà et que sa passion est généralement mariée à sa conscience professionnelle. Pour nombre de community managers, les jours et les heures de travail ne sont pas figées. A la moindre alerte, c’est la conscience professionnelle qui prend le relais.

Vous voyez un community manager qui dirait suite à un commentaire négatif bien placé le vendredi soir : « je vais attendre tranquillement lundi matin pour répondre ». Alors oui ! ça n’arrive pas tous les vendredi soir, mais ça peut arriver pendant ses vacances, en plein week-end ou le soir très tardivement. De plus certaines activités ne vous laisseront parfois guère le choix.

community manager généraliste

Le CM est-il mieux rémunéré pour autant ? Instaure-t-on des heures ou des jours d’astreinte ? Ah bah non, vu qu’il est régulièrement tout seul !

 

Le community manager est trop généraliste pour espérer mieux !

En conclusion, car la liste pourrait encore être bien plus longue, le constat est malheureusement sans appel ! Le community manager est trop généraliste et à la frontière de tous les rôles condensés en un seul. Il n’a pas le salaire cumulé de tous ces métiers du web, mais juste la rémunération d’un généraliste, qui est malgré tout un rôle indispensable.

Il n’y a pas de petit ou de grand community manager, juste des passionnés qui font bien leur job et qui font avec les moyens du bord dans de trop nombreux cas. Les entreprises ne sont pas toujours clémentes pour valoriser le rôle et lui donner plus de latitude.

La solution

Chercher une ou deux spécialisations pour se détacher de cette généralité pour laquelle la liste des compétences ne cesse de s’agrandir. C’est un peu comme une entreprise tout corps d’état ! Fait-on appel à elle pour changer un robinet ou passe t-on par un plombier ? Le plombier est un métier très bien payé car denrée rare, mais il est un vrai expert qui peut se concentrer sur une tâche et en connaitre tous les contours.

Le community manager représente cet univers tout corps d’état qui ne cesse de s’étendre, sans réelle expertise à forte valeur ajoutée. L’élément central reste l’animation et la gestion des communautés avec l’ensemble de ces compétences qui gravitent autour !

Cherchez la rédaction web et le SEO, la modération avec de la gestion de crise, soyez un vrai commercial 2.0 B2B ou encore un marketeur digital avec une vraie expertise de la performance au travers d’outils dédiés. Tous ces sujets sont mieux valorisés en entreprise. Mais si vous aimez le community management plus que tout, il sera difficile d’évoluer du point de vue salaire, sauf à de rares exceptions !

La réelle évolution sera aussi l’aspect stratégique en optant pour le rôle du social media manager, et si possible avec le salaire qui va bien, quand il n’est pas confondu volontairement avec le CM.

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Qu’en pensez-vous ? D’accord, pas d’accord ? Avez-vous des retours d’expérience à me faire et pourquoi pas témoigner ?

   

Laurent Bour

Fondateur du Journal du Community Manager et vrai Geek ! je suis passionné par l'univers social media et particulièrement par les nouveaux leviers marketing. J'arpente Internet et les médias sociaux depuis leurs débuts. J'ai assuré mes débuts en informatique sur un Oric Atmos, et j'ai été un vrai fan de l'Amiga. Expert ! Je ne le suis pas. Je continue d'apprendre.

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