CM Freelance

Le tarif du community manager indépendant

Comment créer son tarif en tant que community manager indépendant, en intégrant ses contraintes et les différentes charges inhérentes à son rôle ? Découvrons-le :

Devenir community manager freelance est une aventure attrayante pour beaucoup, offrant une flexibilité et une autonomie qu’on ne trouve pas toujours dans les postes traditionnels.

Cependant, l’un des défis majeurs est de savoir comment fixer ses tarifs de manière à être compétitif tout en se garantissant une rémunération équitable pour son travail. Découvrez comment un community manager freelance peut structurer le tarif de ses prestations, définir ses charges, et optimiser ses revenus à travers divers types de missions.

Consulter la FAQ du community manager pour en savoir plus sur les questions récurrentes du métier de gestionnaire de communauté.

 

Comment calculer son tarif de community manager indépendant ?

Le community manager est la personne garante des réseaux sociaux et de leur bonne gestion, en entreprise comme au sein des marques. S’il est freelance, il se doit de proposer un ensemble de services à des tarifs qui sont adaptés aux différentes structures, selon la nature des missions.

La création d’un tarif en tant que community manager freelance dépendra ainsi de plusieurs facteurs, comme l’expérience, ses spécialisations, la demande du marché, les besoins et attentes des entreprises et divers objectifs financiers.

Dans le domaine des réseaux sociaux et la gestion de communauté, notamment le community management, les missions peuvent être très larges et nombreuses. Il faut donc tout évaluer et travailler parfois son tarif au cas par cas.

Créer un tarif cohérent en community management requiert déjà de bien connaître son niveau d’expertise et ses compétences globales, ce qu’on est capable de faire ou de ne pas faire.

Voici quelques étapes pour établir une base tarifaire solide :

  • Évaluer ses compétences et son expérience : Prendre en compte son niveau d’expérience et ses compétences spécifiques pour voir si elles en phase avec les besoins des entreprises. Si on posséde une expertise dans un secteur très demandé ou des compétences rares, il faut savoir justifier une tarification plus élevée.
  • Les tarifs du marché : Il est important d’analyser les tarifs pratiqués par d’autres freelances sur sa région et son secteur d’activité. Cela donne une très bonne idée des prix du marché et aide à se positionner sur ses prestations de services de manière compétitive.
  • Déterminer ses besoins financiers : Le calcul de ses besoins en terme de revenu annuel doit tenir compte de ses charges personnelles et professionnelles. Il faut diviser ce montant par le nombre d’heures ou de jours que le CM freelance prévoit de travailler, pour trouver un taux horaire ou un TJM minimum.
  • Tarification flexible : Adopter une tarification flexible permet de s’adapter à différents types de projets et de clients, en offrant par exemple des tarifs dégressifs pour les missions longues par exemple.

Il est important de définir le nombre de jours effectifs que l’on peut travailler, en intégrant toute la partie qui concerne la prospection, la création de contenu pour son propre besoin et l’administratif qui seront les plus gros postes. Souvent la durée de travail est sensiblement réduite de moitié en considérant ces points. C’est-à-dire entre 12 et 15 jours ouvrés, mais ce n’est pas un absolu.

3 articles complémentaires qui peuvent aider à la création d’un tarif de community manager freelance, même si de nombreux points seront communs à ceux traiter ici :

 

Que faut-il considérer pour le tarif du community manager freelance ?

Après l’approche du calcul d’un tarif freelance, il faut ensuite considérer le travail effectué pour ses clients comme tout ce qui concerne la création de contenu, sa planification et la gestion des communautés entre autres.

Le tarif d’un community manager freelance peut énormément fluctuer selon la nature de ses missions et le contenu qu’il doit créer.

On ne rédige pas un article comme on créé une vidéo ou une infographie. On ne gère pas une communauté de 10.000 internautes comme une autre qui recenserait plus d’un million d’abonnés, etc.

Le tarif d’un community manager freelance doit donc couvrir non seulement le temps consacré à la gestion des réseaux sociaux des clients pour qui on travaille, mais aussi les activités périphériques qui ajoutent de la valeur ajoutée au travail délivré :

  • Création de contenu : Inclure le temps passé à la recherche, à la création et à la planification du contenu.
  • Gestion de la communauté : Prendre en compte le temps nécessaire pour interagir avec la communauté, répondre aux commentaires et modérer les échanges.
  • Analyser la performance : S’assurer de facturer le temps passé à analyser les données des campagnes et à ajuster les stratégies. Cela intègre le coû des abonnements aux outils du CM qui sont nécessaires aux analyses, notamment les outils permettant de gérer les réseaux sociaux et de planifier les posts.
  • Réunions, rendez-vous et communication : Inclure les heures passées pour les rendez-vous et réunions avec ses clients et toute la communication par e-mails ; compte-rendu, reporting… et appels téléphoniques.

Il est important de ne rien oublier car ce sont ici les points majeurs qui sont soulevés, mais il y en a sans doute d’autres selon les missions confirmées et le volume de contenu attendu par exemple.

 

Quelles sont les principales charges du community manager freelance ?

Comme chez tous les indépendants, il faut recenser ses charges fixes et ses charges variables pour calculer son tarif au plus juste.

Evaluer au plus juste ses charges fixes et variables permettra d’ajuster au mieux la tarification de son offre de service.

Evaluer ses charges fixes

Les charges fixes comprennent les coûts qui ne changent pas ou qui peuvent fluctuer éventuellement une fois par an en moyenne. Il sont donc sans incidence sur le nombre de projets gérés :

  • Logement (si bureau à domicile) : La part du loyer ou des frais qui sont attribués à son espace de travail, comme un bureau professionnel en l’occurence.
  • Espace coworking ou bureau privé : Le cout mensuel d’un espace loué pour son activité de community management en freelance comme un espace en coworking ou un bureau privé.
  • Les abonnements logiciels : Les différents coûts des outils nécessaires à la gestion des réseaux sociaux, à la planification de contenu, à l’analyse des données, etc. (Ils peuvent parfois fluctuer selon le volume de missions à gérer).
  • Les assurances : Les assurances professionnelles pour protéger son activité comme la responsabilité civile et autres protections nécessaires.

Evaluer ses charges variables

Les charges variables fluctuent quant à elles, notamment en fonction du volume de travail et de déplacements à l’extérieur :

  • Les dépenses liées aux projets : Elles peuvent inclure de nombreux éléments comme l’achat d’images libres de droit, de musique pour des vidéos, de templates, etc.
  • Les frais de déplacement : Les rencontres avec les clients, les événements de networking, etc.
  • Les frais de repas : Dans le cadre d’un espace loué à l’extérieur il faut également prévoir les frais de repas.

Les charges variables peuvent inclure d’autres besoins mais elles seront à évaluer au cas par cas selon les missions. Il faut également penser au community manager qui démarre et qui abesoin de matériel comme un ordinateur portable, un smartphone adapté, une tablette, etc.

 

Quelles sont les prestations social média les plus rémunératrices ?

Dans le domaine du community management freelance, certaines prestations seront plus rémunératrices que d’autres en raison de leur forte demande, du besoin d’expertise pointue, et/ou de la valeur ajoutée qu’elles apporteront aux clients.

La formation et le consulting social media, sont des prestations plus rémunératrices pour les community managers freelances.

  • La gestion de crise : La capacité à gérer efficacement des crises en temps réel est très valorisée. Les community managers freelances qui peuvent intervenir rapidement pour modérer des discussions sur des sujets sensibles et présenter des réponses coordonnées aux problèmes, peuvent demander des tarifs plus élevés.
  • La publicité payante : La gestion des campagnes de publicité payante sur des plateformes comme Facebook, Instagram, et LinkedIn nécessite une expertise en Social Ads spécifique, en ciblage et en optimisation des annonces. Cette compétence permet souvent de justifier des tarifs supérieurs.
  • Les stratégies de contenu et storytelling : Créer une stratégie de contenu pour une marque de manière engageante est essentiel pour capter une audience. Les CM freelances capables de créer des stratégies pertinentes et complètes peuvent obtenir des revenus plus élevés, surtout pour des prestations qui sont en one shot.
  • L’influence marketing : Connecter les marques avec des influenceurs pertinents et gérer les collaborations peut générer des résultats significatifs en termes de visibilité et de ventes. Les CM freelances spécialisés et qui travaillent sur la recherche d’influenceurs et la stratégie d’influence, seront souvent bien rémunérés.
  • Les formations et le consulting : Offrir des services de formation et de consulting aux équipes internes et à divers clients, offre de la valeur ajoutée et permet d’accéder à des tarifications plus élevés. Cela offre de la récurrence également, sur ce type de mission. Ces services peuvent inclure la formation sur l’utilisation d’outils social media, de techniques de community management, sur la stratégie de contenu par exemple, etc.

La formation est un axe sur lequel se positionne de nombreux community managers indépendants, car elle est souvent récurrente et elle permet de travailler sur un planning annuel. Il faut généralement être partenaire d’un centre de formation. Attention cependant aux confirmations des sessions, car elles peuvent être annulées en raison d’un manque de participants.

 

Comment intégrer le coût de ses abonnements à son tarif ?

Les community managers freelances ont recours à nombreux outils et logiciels pour gérer les réseaux sociaux, solutions pour créer des visuels, exécuter et analyser des campagnes. Il est donc normal d’intégrer le coût de ces outils dans sa tarification.

  • La transparence des coûts : Lors de sa proposition de services, détailler clairement les outils nécessaires pour la gestion des tâches et comment leurs coûts sont répercutés sur ses tarifs, offre de la transparence. Cela aide les clients à comprendre la prestation en globalité, ce qu’elle intègre et la valeur de ce que le CM offre.
  • Tarification basée sur la valeur : Au lieu de simplement donner ces coûts aux clients, expliquer comment les outils utilisés peuvent améliorer les résultats de ses actions, permet de valoriser son travail, tout en considérant leurs attentes. Par exemple, un outil d’analyse peut identifier des tendances qui mènent à une optimisation de la stratégie, ce qui justifiera ainsi son coût.
  • Créer des packs de services : Proposer des packs de services qui incluent l’utilisation de ces outils, peut rendre l’investissement plus accessible pour les clients, car elle est intégrée dans un ensemble plus large de services.

Il s’agira de bien définir les divers outils nécessaires dans le cadre de ses missions, et définir le coût selon leur durée. On peut voir plus large au niveau des outils pour optimiser son travail et offrir le petit plus qui fidélisera le client. Quand ses outils sont largement amortis au fil des missions, c’est un poste qui peut être réajusté si nécessaire.

 

Comment facturer ses clients entre missions courtes et longues ?

La facturation peut varier grandement entre les missions de courte et de longue durée et il convient de le prévoir avant que la mission démarre. Une mission longue conduira à un tarif adapté selon un TJM à définir. Une mission de courte durée ou une journée en one shot sera facturée plein tarif généralement.

  • Les missions courtes : Pour les projets à court terme, envisager une facturation à un tarif horaire ou un TJM plus élevé est normal. Cela compense le manque de sécurité d’emploi et le temps administratif passé à gérer plusieurs petits projets par exemple.
  • Les missions longues : Pour les engagements sur le long terme, offrir un tarif légèrement réduit, sans pour autant le sacrifier, permet de vérouiller le contrat et de se garantir un revenu stable sur une durée de x mois. Proposer des paiements mensuels peut aussi simplifier la gestion financière des deux parties.

Il faut faire très attention avec les missions longues car si elles sont actées sur plusieurs mois, elles peuvent engendrer des refus à de potentiels clients entre-temps. Il est préférable d’opter sur des misions longues à hauteur de 2/3 jours par semaine pour ne pas se bloquer d’autres opportunités.

Les missions courtes peuvent être des périodes d’essais pour les clients. En faisant le petit plus et en soignant particulièrement son travail, elles peuvent conduire à des missions plus longues.

 

Comment répartir son travail entre mission et administratif ?

La gestion du temps entre les tâches productives et les besoins administratifs est essentiel pour maintenir son efficacité et sa productivité.

  • Automatiser ses tâches administratives : En utilisant des logiciels pour automatiser autant que possible, comme la facturation, la planification des posts, et le suivi du temps, sera à considérer.
  • Compatibilité externalisée : Externaliser sa comptabilité via un comptable ou une solution dédiée en ligne peut faire gagner un temps considérable.
  • Rendez-vous physique ou visio : Sans être de l’administratif mais la demande d’explication suite à l’envoi d’un devis peut se faire en visio plutôt qu’en rendez-vous physique. Une mission longue sera par contre à évaluer sur la nature de l’échange, car un rendez-vous physique peut créer du lien avant son démarrage.
  • Gestion optimisée du temps : Définir des espaces de temps dédiés à l’administratif dans son emploi du temps, peut  permettre de s’assurer que certaines tâches essentielles ne seront pas négligées.

L’administratif est une plaie pour de nombreux freelances car elle n’offre pas de réelle productivité et prend du temps sur un travail effectif. L’externaliser à moindres frais peut être une solution à envisager pour certains community managers freelances qui y seraient réfractaires. Les services de comptabilité en ligne sont aussi très bien et parfaitement adaptés au métiers indépendants.

 

En résumé sur la tarification du community manager freelance

Créer son tarif en tant que community manager freelance exige de prendre en compte une multitude de facteurs, et d’évaluer précisément les divers coûts impliqués comme ses charges, et la gestion de son temps.

En intégrant tous ces éléments dans sa base tarifaire, il est tout-à-fait possible de faire évoluer posément sa carrière de freelance, tout en délivrant une forte valeur ajoutée pour ses clients.

Un community manager coutera en moyenne de 300€ à 1000€ par jour pour une entreprise, selon la prestation et sa durée.

   

Laurent Bour

Fondateur du Journal du Community Manager et vrai Geek ! je suis passionné par l'univers social media et particulièrement par les nouveaux leviers marketing. J'arpente Internet et les médias sociaux depuis leurs débuts. J'ai assuré mes débuts en informatique sur un Oric Atmos, et j'ai été un vrai fan de l'Amiga. Expert ! Je ne le suis pas. Je continue d'apprendre.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Bouton retour en haut de la page
Index