CM Freelance

Community manager freelance : Savoir facturer et les forfaits

La facturation chez les community managers freelances doit être propre à chacun ! Il faut savoir comment facturer avant de savoir combien et éviter les packs et les forfaits autant que possible. En savoir plus :

Le community management est un domaine très chronophage, au sein duquel il est rare de devoir compter ses heures, d’autant plus lorsqu’on est freelance. Malheureusement en tant qu’indépendant il est indispensable de trouver son équilibre et d’être rentable, sous peine de perdre de l’argent !

Ainsi, attention au forfait en community management et aux différents packs facturés à vos clients, c’est une pratique qui est à proscrire car elle ne permet pas de rentabiliser son travail à terme.

 

Comment un community manager devrait facturer ?

Il faut démarrer en se posant la bonne question : comment et combien le community manager doit-il facturer ? il s’agit dans un premier temps de définir ses besoins, ses priorités et de trouver un récurrent pour éviter de tomber dans le besoin.

Comment un community manager devrait facturer ?

Savoir comment facturer avant de savoir combien facturer !

La question n’est pas de chercher à savoir combien facturer avant de savoir comment, sinon vous tomberez dans des formules empruntées à droite et à gauche et vous facturerez des packs et des forfaits à vos clients.

Sachez comment facturer avant de savoir combien ! sinon vous prendrez tous types de conseils et irez vers ce qui ne vous correspond pas (valeurs, besoins, temps de travail effectif…).

Pour être rentable en tant que community manager freelance il est impératif de définir le seuil à partir duquel vous couvrirez tous vos besoins ; frais fixes, frais variables ainsi que vos loisirs. A ce stade ils seront très différents pour chacun d’eux, en considérant que vous soyez locataire ou propriétaire, marié ou célibataire, lié à des prêts divers et avec des besoins spécifiques.

facturer au pack,forfait community management

Ce premier état des lieux vous permettra de définir un seuil, en dessous duquel vous ne pourrez pas vivre convenablement, voir pas du tout ! Ensuite vous établirez un niveau d’extras pour votre confort personnel, c’est-à-dire un revenu à partir duquel vous prendrez plaisir à travailler sans être en proie au stress.

L’autre point important est de calculer le nombre de jours de travail effectifs sur un mois, et croyez-moi que ça peut réduire de moitié. Imaginez que vous pensiez qu’il était question de 22 jours comme un salarié, et que vous facturiez par exemple 500€/jour. Si ça ne devait être que 11 jours et non 22, ça ramènerait cette facturation au double, soit 1000€, sans même considérer encore les congés. Vous saisissez la nuance ? et surtout l’intérêt de bien définir ce nombre de jours au plus juste et en pensant aussi à vous et à vos loisirs.

Quelques exemples de tâches inhérentes à votre travail de CM freelance (à considérer comme temps à facturer ou comme temps mort) :

    • La création d’un site Internet : évaluez le temps et faites un planning,
    • La rédaction et la création de contenu,
    • Le temps à consacrer à votre administratif,
    • Les déplacements en rendez-vous client,
    • Le travail sur vos propres espaces sociaux,
    • Le temps de prospection,
    • Les périodes de congés, etc…

À cela vous ajoutez que vous ne remplirez pas votre temps de travail effectif dés les premiers mois, que vous prendrez des congés durant lesquels vous ne serez pas payé etc… Ne surévaluez surtout pas le nombre de jours à travailler pour en tirer un revenu, sinon vous serez en dessous du seuil pour couvrir vos besoins. C’est pourquoi il est important de savoir comment facturer avant de partir sur combien facturer !

Venons-en à présent aux packs et forfaits en community management !

 

La facturation au forfait ou au pack en community management

Sans dénigrer le principe des forfaits et des packs en community management, car je pense que pour certains CM, il faut bien démarrer quelque part, il est tout de même recommandé de ne pas les pratiquer. C’est vrai pour le community manager indépendant ou pour toute entité proposant ce type de service.

Les forfaits community management chez les prestataires / agences

Si des agences proposent des packs CM, c’est qu’elles ont des community managers prêts à accepter des montants de rémunération très bas ! Malheureusement ça peut être vous à un moment ou un autre, jusqu’à ce que vous vous aperceviez que ce n’est aucunement rentable, même à court terme.

La facturation au forfait ou au pack en community management

L’autre point serait de recourir à de la main d’œuvre dans des pays où le coût/horaire ou journalier est très bas, ce qui limite sur d’autres points comme les rendez-vous clients (ah oui la visio) les décalages horaires, la maîtrise réel du métier et des connaissances du marché franco-français, ainsi que la qualité du travail si on considère que les revenus sont faibles.

Les forfaits community management pour le community manager freelance 

C’est ici que l’on va évoquer les problématiques pour les freelances, ou comment les contrer intelligemment si vous souhaitez tout de même y recourir. On va considérer que vous êtes un bon community manager et que vous faites bien votre travail.

Dans de nombreux cas la facturation au forfait est fonction du temps alloué à une mission. Forfait de 2 heures par semaine comprenant la création et le partage de x contenus, de la modération etc… pour un montant de 200€ par exemple. Ce type de mission est généralement reconductible mois après mois.

Problème n°1 : Les révisions tarifaires ne sont que très rarement notifiées, voir jamais. On considère que la mission peut être reconduite x mois aux mêmes conditions. Ce qui peut engendrer les problèmes à suivre.

Problème n°2 : Vous faites bien votre travail et les interactions arrivent avec une modération plus présente et le besoin de créer du contenu plus pertinent, sauf que le temps à y consacrer est plus long et il n’est pas facturé. Là s’empare souvent la crainte de perdre son client, si on facture davantage après une facturation entendue.

Problème n°3 : Le client vous demande des petits ajustements ou extras et vous acceptez en sachant que ça vous prendra du temps. Le client vous sollicite même après la mission pour avoir des conseils. Vous ne voulez pas donner une mauvaise image et vous allez dans son sens. De plus vous n’avez pas suffisamment bordé votre facturation avec les termes adéquats.

Problème n°4 : Vous travaillez chez le client et vu qu’il est derrière vous, il profite de vous solliciter sur des nombreux aspects de votre travail pour son entreprise. Malheureusement il vous consomme du temps sur le forfait facturé et vous devrez faire plus d’heures au final. De plus les trajets pour se rendre chez le client, sont souvent oubliés dans la facturation.

Problème n°5 : Vous vendez au forfait mais vous oubliez les déplacements, les rendez-vous, les reportings à établir et les petits plus auxquels on ne pense pas. Votre facturation est devenue bien trop juste pour être rentable à vos yeux, mais la mission a déjà été actée pour une durée de plusieurs mois.

Moralité : On peut difficilement établir le temps passé sur une mission, d’autant plus quand le travail évolue suite aux actions effectuées. Si aucun alinéa ne figure sur votre contrat ou facture, le client restera sur un tarif négocié avec vous, et il sera difficilement ouvert à son augmentation. Un client qui paie un forfait ne se donnera pas de limite naturellement, et pourra vous solliciter à tout moment.

 

La facturation au jour et non à la mission !

Il est donc nécessaire, voir indispensable, d’inclure une tarification à la journée (TJM). Ainsi un jour entamé est un jour dû et un nouveau jour est une nouvelle facturation. Si une mission estimée a une durée de 3 jours prend du temps et s’allonge à 5 jours, vous facturerez 5 jours et non 3 comme on le ferait au forfait en amont.

La facturation au jour et non à la mission

Si vous facturez à la mission, vous sous-évaluerez peut être le temps passé jusqu’à perdre une ou deux journées de facturation. Ce qui provoquera un stress à partir du moment où vous saurez que vous n’êtes plus rentable.

Bien souvent c’est le client qui tente de réduire ou d’amoindrir le temps passé sur une mission. De plus votre mission relève d’un travail bien fait ! donc si elle doit prendre 5 jours et non 3, c’est qu’il devait en être ainsi. Il peut y avoir des imprévus, des actions supplémentaires à développer et des échanges avec le client pour évaluer, ajuster etc… Ainsi en facturant à la journée vous ne devriez avoir aucune surprise.

Si un client vous sollicite aussi longtemps qui le souhaite, votre facturation ne sera jamais impactée.

Note : Des missions ou actions maitrisées comme la facturation d’une stratégie par exemple, peuvent être assurées au forfait bien évidemment.

 

En résumé

Premièrement il faut considérer comment vous allez facturer en vous basant sur vos charges fixes, variables et vos besoins naturels. Optez pour les tarifs jours en priorité, quand vous ne pouvez maitriser la durée d’une action ou d’une mission.

La facturation des forfaits en community management sera uniquement rattachée à des actions maitrisées pour lesquelles vous n’aurez pas à être sollicité.

Considérez qu’un travail réalisé pour un client peut évoluer au fil des jours, des mois, et qu’il est indispensable de notifier au sein de vos contrats ou factures, les augmentations tarifaires possibles. Un travail bien fait par un CM, peut engendrer un besoin de mettre en place de nouvelles actions, de modérer davantage et de produire plus de contenu.

Même si une facturation au forfait fait état d’un temps passé sur de la création de contenu, de la modération etc… Nul n’est à l’abri du temps passé sur ses actions, évolue et vous fait donc sortir du temps alloué et facturé.

   

Laurent Bour

Fondateur du Journal du Community Manager et vrai Geek ! je suis passionné par l'univers social media et particulièrement par les nouveaux leviers marketing. J'arpente Internet et les médias sociaux depuis leurs débuts. J'ai assuré mes débuts en informatique sur un Oric Atmos, et j'ai été un vrai fan de l'Amiga. Expert ! Je ne le suis pas. Je continue d'apprendre.

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