Influenceurs & Influence Marketing

Le marketing d’influence existait bien avant les réseaux sociaux !

Avant les réseaux sociaux, le marketing d'influence était déjà là ! Personne ne l'a introduit en France car il existait par lui-même grâce aux marques qui ont flairé le potentiel des blogs. La pratique vaut plus qu'un terme anglophone dérivé du marketing.

Pour ceux et celles qu’ils l’ignoreraient, le marketing d’influence n’est pas apparu avec les réseaux sociaux. Il est juste question d’un terme anglophone qui pose une étiquette sur une pratique qui existe depuis fort longtemps et notamment en France.

Personne n’a lancé le marketing d’influence en France ! Les marques et les entreprises ont été suffisamment grandes et intelligentes pour comprendre que la promotion de produits et services se ferait par le biais d’Internet et par les blogueurs. Ils étaient juste des consommateurs passionnés, mais aussi experts dans leur domaine, que l’on appellerait influenceurs en ces temps.

Parle-t-on ainsi des mots ou de la pratique visant à promouvoir un produit sur le web ? De la pratique bien sûr !

 

Le marketing d’influence est apparu avec les blogs !

C’est à la fin des années 90 et à l’aube des années 2000 que le marketing d’influence est réellement apparu en France et avec les blogs. Si on utilisait pas ce terme à l’époque, il reste que le plus important est la pratique et non un terme dérivé du marketing qui n’a fait que qualifier ce qui existait déjà.

Les blogueurs étaient les premiers influenceurs, et en ces années, il n’était pas d’usage d’en parler ou de le soulever, car rien ne régulait cette pratique. Il n’y avait pas de règles à proprement parler, et les produits mis en avant au travers des blogs, étaient envoyés gratuitement à de vrais experts pour en assurer les review. Il n’y avait pas de rémunération ou très peu selon les produits.

Blogueur influenceur

Je me souviens parfaitement d’un blog qui faisait des tests de smartphones au début de leurs apparitions et qui était devenu référent sur ce segment. Les avis étaient très pertinents car ils relevaient réellement les points forts et les points faibles des produits. Il n’était pas concevable qu’un passionné puisse acheter tous ces produits qui étaient couteux pour l’époque, juste pour en faire une review, et ce, d’autant plus qu’il revendait les téléphones peu de temps après.

Les clauses qui étaient entendues entre les marques et les blogueurs étaient par contre assez obscures, vu que les tests produits ne faisaient aucunement mention de produits prêtés ou donnés pour les tests. Ce n’est que quelques années plus tard qu’on pouvait peu à peu découvrir que certains blogueurs le mentionnait, et qu’ils n’étaient pas payés en plus des produits reçus.

C’est aussi pour dernière raison que j’ai constaté que des blogueurs influenceurs avaient arrêté leur pratique du « marketing d’influence » par manque de temps et l’absence de rémunération. Les produits sortaient à un rythme plus soutenu et les blogueurs étaient alors davantage sollicités par les marques. On peut également entrevoir le souhait de ne pas parler négativement d’un produit, ce qui s’apposait à l’éthique de certains blogueurs.

Ceux qui avaient l’opportunité d’être payés pouvaient suivre la cadence, mais il fallait aussi que leur audience soit suffisamment ciblée et importante pour intéresser les marques.

 

Le marketing d’influence a juste évolué 

Aujourd’hui on peut juste se permettre de dire que le marketing d’influence a évolué et que la pratique a été cadrée. Bien que cela ne puisse pas être vrai pour tout le monde, car si beaucoup ont cru en l’argent facile dans ce domaine, nombreux sont ceux qui se sont brulés les ailes.

Avec les réseaux sociaux ont démarré les pratiques visant à faire gonfler artificiellement les communautés par le biais des achats de fans, de likes et de toutes interactions existantes sur un réseau social.

Influenceurs télé réalité

Ce fut ensuite au tour du dropshipping, qui a vu des influenceurs usés de leur influence et de leur personnalité, car pour certains issus de la télé réalité, faire exploser les marges des produits dont ils assuraient les ventes sur des sites web. Des sites Internet qui ne mettaient pas toujours en avant ces pseudos influenceurs, mais pourtant qui escroquaient bel et bien les acheteurs.

Pratiquer des coefficients allant de x10 à x30 sur des produits achetés sur les sites Alibaba ou AliExpress n’étaient pas la chose à faire, démontrant ainsi le manque de scrupules à faire des victimes en masse. Malheureusement le monde de l’influence a été vu au travers de ces personnes, qualifiées aisément d’escrocs, alors que l’influenceur est aussi, et pour nombre d’entres eux, un créateur de contenu.

 

Les vrais influenceurs

Chacun peut avoir sa propre vision de l’influenceur et la définir selon ses mots. La base étant la capacité à user de son influence pour convertir, faire adhérer, rassembler etc. C’est un pouvoir de persuasion, mais qui n’est pas une question de produit ou de service à promouvoir, et c’est là le danger. La starification suffit à faire vendre, même si le produit est de mauvaise qualité. Faites porter une paire de chaussures quelconque à une star qui en assurerait la promotion, et les fans se jetteraient dessus.

L’influence a donc ses limites dans le rapport au produit ou au service à promouvoir. Un vrai influenceur sera à mon sens neutre et suffisamment intelligent pour assurer un test, si c’est là l’objet, pour faire valoir son avis. Il est donc question d’éthique et de la liberté totale d’expression quant aux produits évalués.

Au delà l’influence peut être une question de portée qui sera mise au service d’une cause, comme on a pu le voir avec l’influenceur streamer Zerator. C’est une manière intelligente de faire valoir son influence pour des causes à défendre.

Je qualifierai le vrai influenceur comme une personne neutre qui sert une marque ou une cause, mais avec une véritable éthique et qui en grande partie serait créateur de contenu. J’ai beaucoup de mal avec les influenceurs qui ne font que se montrer sous tous les angles possibles et inimaginables, tout en retouchant leurs photos.

De ces influenceurs ne restent malheureusement que le mot, et la capacité de fédérer des « fans » aveuglés. C’est un peu comme la mode et ses mannequins standardisés, mais en ignorant les dessous !

influenceuses sur Instagram

Le moteur d’un influenceur doit être une passion et une expertise pour l’univers au travers duquel il œuvre. A partir de là il créera un contenu qui répondra aux attentes des internautes, qui lui accorderont en retour leur confiance. On peut faire confiance à un influenceur qui agira ainsi et qui mettra en avant sa communauté avant sa propre personne, car sans elle, pas d’influence à exercer ou à faire valoir !

Après il y a encore de nombreux vrais influenceurs qui se reconnaitront aisément, car délivrant un vrai travail avec passion et étant au service de leur communauté. On ne cherche pas à devenir influenceur mais on fait son travail au mieux et le reste suivra son chemin !

 

Pourquoi les blogueurs influenceurs sont plus rares ?

C’est un vrai paradoxe sur un point, car le blog est encore le seul canal qui permet de gagner une vraie influence de par son travail. Si on se réfère aux algorithmes Google pour travailler son référencement, on sait que ça reste envisageable en comparaison des réseaux sociaux et de leurs algorithmes qui n’offrent rien de mieux que le moteur de recherche Google en matière d’indexation de contenu.

N’oubliez jamais que sur un réseau social, on subit généralement le contenu qui traverse son fil d’actualité. Sur un moteur de recherche, le simple terme recherche parle de lui-même, car ça émane d’un besoin.

On recherche un contenu spécifique répondant à un besoin, une interrogation etc. Donc si vous avez la capacité à produire du contenu qui se positionne bien sur Google, notamment en première position sur Google, alors vous gagnerez de l’influence de par votre travail. Le contenu devant être de qualité et pertinent, et ça, Google devient de plus en plus intelligent pour le détecter.

devenir blogueur professionnel et vivre de son blog

Là où c’est moins paradoxal, c’est qu’un blog demande beaucoup de travail selon la cadence des  publications. Il d’agit de rédiger des articles régulièrement et d’associer à son canal un ensemble de réseaux sociaux pour étendre sa visibilité. Devenir blogueur professionnel n’est pas donné à tout le monde si on doit le comparer aux influenceurs Instagram, qui pour beaucoup ne postent que de simples photos d’eux sous toutes les coutures et retouchées.

Ainsi les blogueurs influenceurs ne sont pas forcément plus rares, mais il y en a plus sur les réseaux sociaux comme Instagram et TikTok, car produire du contenu se limite parfois à une photo. Un blog demande du travail en rédigeant des articles régulièrement et en assurant leur promotion sur diverses canaux.

Ceci étant, ça ne signifie pas qu’il n’y a pas de vrais influenceurs sur Instagram ou TikTok, bien au contraire, car il y en a même qui seront jamais influents mais qui sont très talentueux. La faute à des algorithmes qui ne sont vraiment développés pour promouvoir ces personnes talentueuses.

   

Laurent Bour

Fondateur du Journal du Community Manager et vrai Geek ! je suis passionné par l'univers social media et particulièrement par les nouveaux leviers marketing. J'arpente Internet et les médias sociaux depuis leurs débuts. J'ai assuré mes débuts en informatique sur un Oric Atmos, et j'ai été un vrai fan de l'Amiga. Expert ! Je ne le suis pas. Je continue d'apprendre.

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