Le community management a maintenant prés de 15 années d’ancienneté et le community manager poursuit ainsi son évolution, en semblant peu à peu gagner sa reconnaissance de la part des entreprises.

Même s’il reste du chemin à parcourir, le métier de community manager est suffisamment médiatisé pour qu’il ne passe plus inaperçu.

Le community manager

Quelque soit le rôle que chacun lui donne, il est important d’avoir un avis personnel et une vision sur ce métier du web, comme on l’entend parfois. Appelé animateur de communauté en bon français ou encore gestionnaire de communauté, qui pour le coup en jette moins sur le CV, il est de rigueur d’élaguer un peu le pourtours de ce profil.

Plutôt que de le ranger dans la case factotum du net, le community manager doit répondre à des points essentiels s’il veut exercer convenablement son métier en entreprise ou en indépendant.

On trouvera d’ailleurs au community manager freelance, un rayonnement plus large du fait de sa latitude et de la possibilité qui lui est offerte de toucher à d’avantage de facettes du métier. En société on lui attribue plutôt un rôle cantonné à de l’animation (normal me direz-vous !) et pourtant ses compétences ne s’arrêtent pas là.

Les principales compétences et les qualités du community manager

Si le community manager est apte à maîtriser les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram, YouTube, TikTok, Snap etc. et animer des communautés sur ces canaux, ses compétence et ses qualités restent néanmoins nombreuses autour du digital.

• Connaissance et maîtrise des principaux réseaux sociaux : Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram, YouTube, TikTok, Snap et Pinterest. Mais bien d’autres en second plan si nécessaire,
• Maitrise de son sujet au sein de sa communauté,
• Culture du web,
• Elaboration des stratégies de communication sur les réseaux sociaux (selon poste),
• Animer et fédérer des communautés,
• Communication de crise,
• Capacité et qualité rédactionnelles,
• Gestion de contenu,
• Référencement SEO (fondamentaux),
• Recherche d’engagement,
• Curiosité, écoute et analyse,
• Webmarketing,
• E-reputation,
• Sens de la fidélisation et du suivi,
• Organisé,
• Créatif,
• Veille, curation et bonne connaissance des outils principaux d’analyses de statistiques et de gestion des réseaux sociaux, etc.

Les compétences secondaires

Ces compétences secondaires sont plutôt personnelles et ne devraient pas faire l’objet d’impératifs au sein des offres d’emplois. Un community manager ne peut être partout à la fois au sein d’une entreprise et maitriser tous les domaines.

• Création de blogs sous Wordpress,
• Langages HTML, CSS et PHP,
• Photoshop,
• Montage vidéo,
• Compétences : Evénementiel, communication et marketing,
• Maîtrise de l’anglais,
• Droit de l’internet, etc.

Bien évidemment on peut rallonger la liste ou déplacer ses compétences en acquis ou en option si je puis dire ainsi. Il y aussi la nature du profil du community manager qui ajoutera également une plus-value, ainsi que ses expériences passées qui pourront apporter un sens nouveau à sa vision du community management.

Le background d’un community manager lui offre un réel avantage, s’il souhaite exercer dans un secteur d’activité similaire à son précédent emploi.

Le rôle du community manager

En dehors de la connaissance des outils du community manager qui évoluent sans cesse en terme de qualité mais aussi en quantité, il est primordial pour lui de comprendre les besoins de sa communauté et d’interagir intelligemment avec elle.

Rechercher de l’engagement

A ce titre il devra rechercher de l’engagement et maintenir un dialogue, tout en apportant des réponses aux questions des internautes, mais aussi en cherchant à les intéresser et les engager sur des actions menées auprès d’eux.

Son but sera de chercher à obtenir de la viralité pour les contenus qu’il partage et à convertir si possible ses abonnés en ambassadeurs de sa marque.

Faire respecter la charte et modérer

Il saura également faire respecter sa charte et les valeurs de sa communauté, en modérant les interactions de ses membres au besoin. Il pourra également détecter les influenceurs et les recruter sur des actions ou dans le but de relayer des informations pour obtenir davantage de visibilité.

Un des aspects que l’on ne soulignera jamais assez : la fidélisation, même si elle demeure volatile sur internet, elle est essentielle pour ne pas perdre ses internautes.

Le community manager devra savoir agir en cas de crise, et avoir une capacité rédactionnelle qui ne soit pas figée mais parfois adaptée à ses membres. A ce sujet le community manager aura loisir d’apprendre au fil du temps, car les cas rencontrés sont divers et variés avec les internautes.

Les capacités rédactionnelles du community manager

Il aura pour mission d’avoir une veille constante sur l’actualité social media afin d’en recueillir les tendances, les pratiques, etc. Une capacité à rebondir sur l’actualité et rédiger du contenu en conséquence, sera primordial s’il veut interpeller et créer de l’engagement. Il devra donc mettre en place différentes veilles social media pour suivre les tendances, les sujets d’actualités et la concurrence.

Si la création de contenu n’est pas la vocation première du community manager, il devra tout de même savoir rédiger et produire des articles, selon les structures au sein desquelles il évoluera. Le gros plus sera de connaitre les fondamentaux du SEO s’il rédige, et ceci afin de positionner ses contenus sur les moteurs de recherche.

Il devra savoir créer des mécaniques de jeux-concours et analyser les actions marketing/communication de ses concurrents, afin d’en ressortir des résultats qu’il pourra exploiter dans la suite.

Le community manager et la stratégie social media ou digitale

Au travers de ses fonctions, il sera à même de dresser une stratégie de communication (souvent attribué à la fonction de social media manager) et la déployer sur les réseaux sociaux adaptés. Tout dépend ici de son intégration au sein de l’entreprise et à quel service il est rattaché.

En entreprise il aura à apprendre sa culture, ses besoins, ce qu’elle recherche et ce qu’elle attend de lui. La visibilité étant l’un des points principaux, il faudra apprendre à l’entretenir tout en développant et en maintenant la notoriété de sa marque sur internet. On parlera aussi de e-reputation.

Marque employeur et marque employé sont également des termes à retenir. Il devra globalement être curieux et avoir une bonne culture du web.

Le community manager freelance ou indépendant

En freelance, le community manager sera plus à même de choisir ses missions selon leurs fréquences. S’il est spécialisé il pourra ne s’orienter que sur un secteur spécifique, faisant ainsi ressortir une expertise plus affinée.

Son rôle pourra également s’élargir si ses compétences lui permettent d’intervenir sur d’autres aspects, comme l’inbound marketing notamment qui devient une pratique parfaitement cadrée.

Comment devenir community manager indépendant ?

Si vous souhaitez devenir community manager freelance, lisez cet article pour en savoir plus sur le fonctionnement et les démarches à entreprendre

L’intérêt résidera alors dans la diversité des missions, et dans la complémentarité.

On peut également aborder les secteurs B2B et B2C où s’opposent souvent les maturités des profils. Le community manager B2B est plutôt un profil sénior et il est souvent de rigueur d’avoir des background commerce et/ou marketing.

On retrouve beaucoup ces profils dans les secteurs du marketing online où les sociétés développent des outils online, CRM, Big Data, emailing, etc. Ils ont souvent un rôle de technico commercial qui vient renforcer la fonction.

De l’autre côté en B2C, les profils sont en général plus jeune. Sortis d’écoles ils sont généralement orientés communication et sont de véritables passionnés issus de la génération qui est née avec le net et les outils online.

Le salaire du community manager

Les salaires ne sont hélas jamais le reflet d’une réalité si on se réfère aux études ou aux moyennes délivrées par certains cabinets. Ils sont plutôt situés en dessous et curieusement jamais au-dessus.

Voici une référence datant de 2013 et paru dans le magazine Challenges (n° 334 du 28 février 2013) et plus récemment (2016) une étude du cabinet Robert Half pour comparer et voir les évolutions.

Le profil du community manager : selon Urban Linker, cabinet de recrutement web : « Il doit avoir une bonne qualité d’écoute et des qualités rédactionnelles. Des compétences techniques sont également nécessaires pour gérer l’animation des sites. Il peut être amené à utiliser des outils collaboratifs (newsletters, blog) et les fonctionnalités des réseaux sociaux. Il aura pour objectif d’évoluer vers un rôle de social media manager.

Le salaire du community manager : de 24.000 à 35.000 € brut. C’est loin d’être une réalité et c’est aussi fonction de l’expérience du profil. Ça change selon s’il est un jeune diplômé, un jeune cadre ou un cadre confirmé. La structure dans laquelle il évoluera aura aussi un impact sur son salaire.

En 2016 le salaire évoluait de 30 à 38K€ de débutant à 3 ans d’ancienneté. Cependant les community managers percevant ce niveau de salaire sont rares, très rares même ! En 2022, le salure n’a guère évolué, car le salaire d’un CM débutant reste autour de 24K€ et peu évoluer jusqu’à 30K€ à de rares occasions.

L’évolution du community manager 

Le social media manager est la suite logique dans l’évolution du métier de community manager. Il pourra néanmoins se diriger vers des postes de consultants, de chef de projet, voir de content manager.

Le social media manager

• Le profil selon l’APEC : Ce poste est ouvert à des personnes confirmées, passionnées par les réseaux sociaux, avec une bonne connaissance des techniques du webmarketing. Elles doivent pouvoir suggérer, voire imposer une stratégie nouvelle en termes de positionnement web au sein de l’entreprise »
• Le poste (toujours selon l’article paru dans le magazine Challenges) : Il doit identifier et suivre les acteurs les plus influents du web et les lieux d’expression incontournables : blogs, Facebook, Twitter, LinkedIn etc.
• Objectif : optimiser la visibilité de la marque.
• Le salaire du Social Media Manager : 50.000 à 80.000 € brut – Un salaire que beaucoup convoiterait !

Il peut bien évidemment évoluer vers d’autres postes comme responsable de projet web, responsable communication et des fonctions de consultant en interne ou en externe.

Résumé sur le métier de community manager

Ces quelques mots ne sont certes pas pleinement exhaustifs de la fonction du community manager, mais ils sont simplement là pour dresser un portrait. A mon sens le métier va encore évoluer et se spécialiser d’ici 2018/2019.

De nombreuses écoles et centres de formations proposent des cursus de community management, en apportant des éléments nouveaux au métier.

On aborde de plus en plus la fonction marketing au travers des leviers, comme l’inbound marketing, le marketing conversationnel et certainement beaucoup d’autres à venir.

En somme ce n’est pas un métier figé, mais plutôt flexible selon les profils et les attentes des sociétés, notamment en matière de gestion de communautés et de contenus.

C’est un métier qui a encore de longues années devant lui, surtout si on continue d’évangéliser les entreprises sur l’intérêt d’une présence sur les réseaux sociaux et internet en général. Sur ce point il y a encore un gros travail à réaliser, mais ça va dans le bon sens.

N’hésitez pas à apporter votre propre vision et mentionner des points que j’aurai omis de mettre en avant et qui vous semble importants.