Community Management

Comment introduire l’éco-responsabilité en community management ?

Introduire l'éco-responsabilité dans son community management donne du sens à sa communication ! Ne négligez pas ce levier qui est un enjeu majeur aujourd'hui :

L’éco-responsabilité va bien au-delà des services RSE des entreprises. Elle doit aujourd’hui être considérée comme un enjeu majeur et être en toile de fond de toutes ses actions, y compris celles du community manager.

Comment intégrer dés lors cette démarche de manière concrète et pertinente dans une stratégie de community management et surtout sans tomber dans le greenwashing ? On vous guide, avec des exemples et des pistes d’actions réalistes.

 

Qu’est-ce que l’éco-responsabilité ?

Avant de parler concrètement du sujet, il est important de comprendre que l’éco-responsabilité ne se limite pas à l’écologie et le fait d’en parler. Il s’agit plutôt de viser une approche globale qui tend à réduire au maximum son impact sur l’environnement au travers de son activité. Il s’agit ainsi de prendre en considération les ressources utilisées, la production, la diffusion des produits, jusqu’à leur durée de vie numérique.

Pour un community manager, cela implique de repenser ses habitudes de travail en profondeur, mais aussi ses choix de contenus, ses formats, ainsi que la manière dont il créera de l’engagement sur ces questions. Il a pour vocation de sensibiliser sa communauté sur ses actions et ne pas occulter ce sujet majeur.

 

Le community manager doit-il s’impliquer dans l’éco-responsabilité ?

Le community manager est garant de l’image de son entreprise en ligne et il est également un acteur majeur de l’engagement dans son quotidien. Il est en première ligne dans les échanges entre la marque et sa communauté. Il a donc tout intérêt à s’impliquer fortement (et intelligemment) sur ce levier.

À ce titre, il aurait pour mission de :

  • Donner une vraie visibilité des engagements environnementaux de son entreprise en s’appuyant sur des données concrètes et vérifiables.
  • Porter des messages de sensibilisation de façon régulière en usant de pédagogie envers sa communauté.
  • Promouvoir en parallèle un usage plus modéré et responsable des plateformes sociales.

En 2025, il apparait difficile de faire l’impasse sur les enjeux climatiques notamment. Les internautes y sont de plus en plus sensibles et attendent des marques de la transparence, de l’authenticité et des preuves concrètes des actions menées. Le greenwashing est ainsi à proscrire pour ne pas duper le consommateur.

 

Éviter le greenwashing

Attention à ne pas tomber dans le greenwashing ! Les publications sur le sujet doivent être suivies d’actions réelles et concrètes de la part des marques. L’éco-responsabilité ne doit pas (plus) être un argument marketing opportuniste, mais une démarche transparente et honnête, alignée avec des actions concrètes vérifiables.

Si l’entreprise dans laquelle travaille le community manager n’a pas encore de stratégie RSE définie, il faudrait dés que possible commencer, mais petit à petit. En valorisant les actions et les gestes internes (réduction des déchets, actions locales, etc.).

Impliquer ses collaborateurs est essentiel pour démontrer une action globale et pas isolée de la part du CM. Créer des contenus éducatifs peut permettre d’appuyer ses actions en les relayant sur les réseaux sociaux.

 

Les actions concrètes pour un community manager éco-responsable ?

Voici plusieurs leviers pour vous permettre d’intégrer l’éco-responsabilité dans votre quotidien de community manager :

Limiter l’impact numérique de ses contenus

On n’y pense que trop peu mais l’écologie est aussi une question qui touche le numérique. Il suffit de voir à quel point la pollution numérique est un vrai sujet, notamment avec les milliards de contenus stockés dans des datas centers.

  • Préférer des formats optimisés (images compressées, réduire les vidéos 4K inutiles, etc.).
  • Réduire la fréquence de publication si elle est trop élevée, et plutôt miser sur la qualité en optimisant ses contenus.
  • Éviter les contenus à faible valeur ajoutée qui génèrent du bruit inutilement et qui se retrouvent invisibles en seulement quelques jours..

Dans certains cas, préférez une infographie qualitative qui offre le condensé d’un sujet en chiffres et qui peut parfois remplacer plusieurs contenus.

Sensibiliser la communauté sans faire de morale

Evitez d’avoir un rôle moralisateur sur un sujet qui touche tout le monde et où chacun a aussi sa part de responsabilité.

  • Créez des formats sur des conseils / gestes écologiques réguliers et adaptés à votre secteur.
  • Organisez des défis ou des challenges autour de l’écologie en prenant soin de sonder votre communauté au préalable. Le but est d’adopter par exemple un geste écologique sur une durée définie.
  • Misez sur l’humour dans votre community management ou l’infotainment afin de mieux intégrer le message à faire passer.

Suivez un compte comme @BonPote qui parvient à sensibiliser sur Instagram sur le sujet.

@BonPote

Collaborer avec des influenceurs engagés

Plutôt que de faire appel à des profils influenceurs isolés ou ayant une très forte communauté, collaborez avec des influenceurs éco-engagés qui partagent aussi vos valeurs. Leur communauté sera plus sensible et réactive aux messages responsables que vous diffuserez.

Dans le cadre de jeux-concours ou d’offres de goodies, préférez des cadeaux responsables ou des expériences, des produits durables, des dons à des associations, etc.

 

Améliorer l’image de marque

Un community management éco-responsable vise des actions qui contribueront à renforcer l’image de marque d’une entreprise qui est engagée. Le but est de permettre à la confiance de s’installer, d’accentuer la fidélité. Cela peut également favoriser indirectement l’employabilité, en attirant des profils qui partageront vos valeurs.

Selon une étude de Kantar datant de 2023, 74 % des consommateurs attendaient que les marques agissent concrètement pour l’environnement. Et 57 % étaient prêts à boycotter une entreprise jugée incohérente entre ses discours et ses actes. En l’occurrence les entreprises usant du greenwashing pour tenter de tromper les consommateurs.

Améliorer son image de marque au tour de l’éco-responsabilité demande une très forte implication et d’être actif sur le partage d’informations, aussi bien internes qu’externes dans le cadre d’une veille par exemple.

 

Capitalsier sur les formats des réseaux TikTok, Instagram et LinkedIn

Chaque plateforme sociale à ses codes et ses formats de contenus, comme les vidéos courtes sur Tiktok, les carrousels sur LinkedIn, les stories Instagram etc.

  • Sur TikTok, privilégiez des formats courts et impactant pour sensibiliser sa communauté. Employez l’humour dans votre community management si votre communauté y est réceptive. Lancez des défis écologiques !
  • Sur Instagram, misez sur des stories interactives et sur la vie interne de l’entreprise sur des formats courts.
  • Sur LinkedIn, misez sur les carrousels pédagogiques et partagez les engagements de votre entreprise, les coulisses, les décisions stratégiques en lien avec la durabilité, etc.

Vous pouvez aussi capitaliser sur YouTube en racontant des histoires sur vos produits ou en mettant en avant des collaborateurs engagés.

 

En résumé 

L’éco-responsabilité en community management ne doit pas être considéré comme une tendance ou un effet de mode, c’est un vrai virage à prendre. Cela demande de s’impliquer et d’adopter une vision à long terme. Réduire le côté « toujours plus »  et viser tout ce qui sera mieux ciblé et mesurable dans vos actions et vos contenus.

Engagez les échanges avec votre communauté et faites ressortir ce qu’elle attend de vous et comment elle veut voir évoluer le sujet dans votre communication.

Mesurez toujours vos résultats et ne courez pas après ce qui ne génère aucun impact positif.

   

Laurent Bour

Fondateur du Journal du Community Manager et vrai Geek ! je suis passionné par l'univers social media et particulièrement par les nouveaux leviers marketing. J'arpente Internet et les médias sociaux depuis leurs débuts. J'ai assuré mes débuts en informatique sur un Oric Atmos, et j'ai été un vrai fan de l'Amiga. Expert ! Je ne le suis pas. Je continue d'apprendre.

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