Rédaction web

Apprendre la rédaction web en tant que community manager

Doit-on savoir rédiger pour le web en étant community manager et qu'entends-t-on par rédaction web ?

La rédaction web est un levier fondamental pour les entreprises recherchant de la visibilité sur le web. Rédiger pour le web nécessite déjà de connaitre les fondamentaux du SEO et de savoir produire du contenu rédactionnel de fond.

Et souvent la question suivante se pose chez les community managers : Le community manager doit-il savoir rédiger pour le web ?

Vu que le community manager recherche continuellement de l’engagement de la part de sa communauté, il apparaît évident qu’il doit savoir rédiger. Répondons à cette question qui pourra aider de nombreux CM sur les capacités à avoir et si oui ou non il faut absolument savoir rédiger pour le web.

 

Qu’est-ce que la rédaction web ?

Il convient de comprendre ce que l’on entend par rédaction web. C’est un premier point à considérer et peut-être même que c’est le le plus important. Nous le verrons plus bas.

Ensuite et c’est souvent ici qu’il y a un amalgame en community management, c’est la rédaction qui a trait au contenu partagé sur les réseaux sociaux. Savoir rédiger une accroche, introduire un sujet, poser des questions, rédiger des petits contenus etc…

Cette partie rédactionnelle ne demande pas d’optimisation dés lors que le contenu se limite aux réseaux sociaux. On pourra néanmoins mettre YouTube à part, car c’est un moteur de recherche couplé à un hébergement de vidéos. Bien rédiger dans ce cadre ne signifie pas d’être rédacteur web et encore moins journaliste. Il est tout de même de rigueur de pas faire (trop) de fautes.

Qu’est-ce que la rédaction web alors ? On parlera ici de capacité à optimiser un contenu afin qu’il réponde aux exigences des moteurs de recherche. Plus précisément  à celles imposées directement et indirectement par Google. A cela il est important de connaitre le fonctionnement du CMS (Content Management System ou Gestionnaire de Contenus) WordPress. C’est le plus utilisé dans la construction de sites web et de blogs.

Quand on fait appel à un rédacteur web, on ne fait pas appel à un community manager ou à une personne qui sait juste rédiger. 

 

La rédaction web

Au delà de rédiger qui reste un élément central, on devra savoir comment optimiser un contenu, travailler ses mots-clés, ses balises et savoir le scorer.

Scorer un article est la capacité à lui attribuer un taux d’optimisation. Ceci dans le but d’obtenir une bonne position sur un moteur de recherche. Le célèbre outil 1.fr est tout indiqué pour donner un score à ses contenus. A savoir que le taux de 100% est celui à atteindre pour mettre le maximum de chances de son côté.

Rédiger pour le web est donc sous-entendu; savoir optimiser ses contenus pour Google et connaitre tout ce qui gravite autour. Petite remarque, le rédacteur web n’est pas non plus un expert SEO, ce qui est encore différent.

En conclusion, si vous n’avez pas du tout la fibre rédactionnelle, ce n’est pas un handicap, car savoir rédiger pour le web est un rôle à part. On ne parle donc pas de la rédaction web comme une compétence à acquérir pour le CM. Bien qu’une formation community manager peut vous proposer d’en apprendre les bases.

Voyons à présent comment le community manager peut valoriser son profil en apprenant les bases de la rédaction web.

 

Le community manager et la rédaction web

Maintenant que vous savez faire la différence entre « rédiger pour les réseau sociaux » et « rédiger pour le web », voyons comment apprendre les bases. Reprenons depuis le début avec les questions à se poser, lorsqu’on est amené à rédiger. Si vous travaillez pour une entreprise ou si vous êtes community manager freelance, vous devrez avoir les bons réflexes.

La première question à se poser est : pour qui rédigez-vous ? Pour vous, pour une marque, ou pour une entreprise qui a besoin de visibilité et de construire son image… ? Avez-vous une totale liberté d’expression, ou recherchez-vous la pertinence du contenu qui suscitera cet engagement si chèrement convoité ?

Peu importe ! Votre rédaction web devra premièrement répondre à des critères bien définis au sein de vos objectifs, pour gagner votre audience. Avant de poursuivre, définissons le cadre rédactionnel pour votre rédaction de contenu sur un site web. Vos articles devront répondre à une trame, s’ils se veulent pertinents avec de l’engagement à la clé.

Sachez définir votre offre de contenu, avec ce qui gravite autour pour gagner de l’engagement.

Posez-vous les bonnes questions

Mettez à plat vos objectifs en matière de rédaction. Il s’agit d’atteindre votre cible en lui proposant un contenu adapté et répondant à ses besoins. Les principales question à se poser pour définir sa stratégie de contenu seront en partie les suivantes :

1.  Proposez-vous un service ?

2.  Mettez-vous en avant une expertise ?

3. Qu’apportez-vous dans votre contenu ?

      • De l’émotion.
      • Du sensationnel / du buzz
      • Des informations pratiques / techniques
      • Des retours d’expériences
      • Des témoignages
      • Du visuel…

4.  Quelle sera votre fréquence de diffusion ?

5. En quoi serez-vous différent des autres ?

6. Utiliserez-vous les jeux concours, promotions, cadeaux…  comme levier d’engagement ?

Tous ces points seront à définir au préalable, et il y en aura surement d’autres à intégrer.

 

Les étapes de création d’un article via WordPress

Quand vous aurez défini une orientation pour votre contenu, vous devrez suivre votre schéma pour conserver une cohérence. Voyons les différentes étapes nécessaires à la création d’un contenu à partager sur le CMS WordPress.

Le titre et les sous-titres

Il est important de trouver le bon titre accrocheur sans être putaclic et de respecter une longueur d’environ 60 mots au maximum. La rédaction web via un blog à des codes, et un plugin comme Yoast SEO vous aidera à respecter quelques règles.

Votre article devra être aéré en choisissant des sous-titres (balises H2, H3, H4) pour en faciliter la lecture. La balise H1 est par défaut le titre de votre article. La balise meta title est quant à elle liée au titre qui apparaît sur le moteur de recherche, jugée plus importante que le titre H1. Les balises H sont très importantes en référencement naturel.

Les 2 titres : titre article et meta title peuvent être différents d’un point de vue angle, mais le mot-clé principal et le sens doivent demeurer.

Les mots-clés

Insérez votre mot-clé principal et vos mots-clés secondaires de façon naturelle, et sans exagérer pour ne pas perdre la pertinence de votre contenu. C’est un bon point de départ avant d’aller plus en avant.

Le principe de base édicté par le plugin Yoast pour les mots-clés, est de respecter un ratio compris entre 2 et 2.5% maximum. Exemple : Répéter 2 fois le mot-clé pour 100 mots. Cependant il y a beaucoup mieux pour optimiser un article.

Pour aller plus loin, vous travaillerez dans la suite le champ lexical de vos mot-clés, en les utilisant intelligemment au sein de vos articles. L’optimisation d’un contenu n’est pas la capacité à répéter x fois un mot-clé… c’est un principe révolu depuis des années. De nombreux paramètres influent sur un contenu et son positionnement au sein de Google.

Les illustrations : images, infographies, vidéos…

Les illustrations seront très importantes pour permettre de reposer la lecture. C’est un exercice qui consiste à s’appuyer sur des visuels pour étayer son contenu et ainsi dévier la concentration sur un autre point.

Les images seront à taguer (renseigner la balise alt : texte alternatif) pour permettre à n’importe quel internaute de les retrouver via une recherche. Partagez également des vidéos depuis un lien YouTube quand cela est possible, vous enrichirez ainsi vos contenus.

La longueur de l’article

La longueur de l’article (1000 à 2000 mots c’est un idéal) dépendra du sujet traité, mais pour bien faire il est préférable de consulter ce qui se fait chez la concurrence. En matière de rédaction web il est difficile d’imposer un nombre de mots car ça dépend aussi du type de contenu.

Le découper en plusieurs parties peut être avantageux pour gagner à nouveau les premiers lecteurs

Beaucoup de conseils différents existent à ce sujet, mais on arrive toujours par en sortir, il peut donc être intéressant de faire relire son article pour juger de sa longueur et surtout de sa captation.

Soigner la rédaction et sa trame

Il va sans dire que le contenu ne devra pas contenir de fautes (il y en a toujours)  d’où l’intérêt de la relecture en fin de rédaction. Il existe à ce titre de bons correcteurs qui fonctionnent sous Word comme Antidote disponible pour Mac ou Windows.

La rédaction web pourra suivre une logique de lecture, à savoir l’introduction du sujet, son développement en plusieurs points si nécessaire et une conclusion. Ce n’est pas un principe scolaire ni obligatoire mais souvent retrouvé. Cette logique entraîne une meilleure captation du lecteur.

Au delà, on visera au travers du ton un engagement plus avenant pour le lecteur. Attention toutefois à ne pas perdre le fil avec un ton trop décalé.

Le partage sur les réseaux sociaux

La lecture doit placée le lecteur dans un désir croissant de prise de connaissance du contenu et ce, jusqu’à la conclusion. Elle doit aussi susciter le partage sur les réseaux sociaux.

Remarque : 30 % des partages en moyenne, se font dans l’heure qui suit la parution de l’article.

Si vous observez le temps nécessaire à sa lecture et les premiers partages, vous constaterez que beaucoup partagent sans même lire votre article. Ainsi 80% des internautes qui partageront vos articles ne les liront pas.

 

L’inspiration du community manager et son style d’écriture en rédaction web

Savez-vous que beaucoup de rédacteurs choisissent leur titre en fin de rédaction. Ça évite parfois de freiner l’inspiration. On préférera parler d’un thème, qui laissera d’avantage de liberté à l’écrit en offrant la possibilité d’exposer toutes ses idées. Ceci étant, ce n’est pas une règle.

community manager et style d’écriture en rédaction web

La question ne se posera pas trop lors des rédactions de dossiers, de tests ou de cas d’écoles, on restera dans des cadres préalablement défini sur ces types de contenus.

Le style d’écriture

Un rédacteur a souvent un style d’écriture qui permet de l’identifier. Il peut être littéraire, romanesque, technique, offensant… etc. Quelque soit ce style, ça n’enlève rien à la pertinence si le ton employé colle à la thématique et au sujet. Il faut juste le maîtriser et l’amener à une cohérence.

Remarque : Pour adopter un style en rédaction web, saurez-vous résister au lolcat, au nu, mais aussi à la drôlerie ? Ce sont des thèmes certes engageant, mais qui peuvent ne pas répondre aux attentes de vos lecteurs.

Le community manager devra ainsi trouver son style d’écriture et le maintenir au fil des articles. Ceci afin d’apporter une touche reconnaissable à ses contenus.

L’inspiration

L’inspiration quant à elle, sera multiple selon la créativité qui se dégage du community manager, elle-même étant associée à sa maitrise du sujet.

L’expertise devra conduire à la pertinence du contenu pour ne pas s’égarer.

En dernier point de ce paragraphe, j’appuierai le principal pour faire naître la part d’inspiration. Il faut faire beaucoup de veille sur ses domaines de prédilection, sans oublier l’actualité social média qui circule à grande vitesse sur le web.

Gare en l’occurrence à l’infobésité, car elle entraînera sans doute un manque de temps pour une lecture même diagonale des articles retenus. Lire la presse spécialisée est un plus, stratégies, marketing… etc.

 

L’identité du community manager se retrouve dans son écriture

Peu à peu le community manager glissera dans un rôle à l’identité prononcée. Ses contenus seront reconnus rapidement sur les réseaux sociaux, grâce à une patte graphique, un style qui l’identifiera rapidement.

Un style prononcé, une expertise reconnue, un ton original… et certain(e)s deviendront des références sur le sujet qu’ils ou elles maîtrisent (Attention peu de places disponibles)

L’identité du community manager se retrouve dans son écriture

C’est alors que sa passion et son savoir-faire se transmettront aux contenus qu’il diffuse. À ce moment-là on le reconnaît à son style, si bien entendu il n’est pas neutre et orienté sur l’analyse.

Comme écrit précédemment, il existe plusieurs styles de rédaction, à chacun de trouver le sien ou de s’adapter.

Pensez à solliciter des commentaires pour vos articles, ce sera précieux pour analyser les retours et les remarques qui se dégageront de vos contenus.

 

A quel moment diffuser son contenu ?

Un des points importants concerne le calendrier de diffusion ou le planning éditorial. Après avoir déterminer une fréquence de rédaction, vous devrez prévoir des dates de mise en ligne pour l’ensemble de vos contenus.

À ce niveau on peut être très pointu si on veut capter un lectorat le plus large possible. Il va sans dire que les jours, les heures, les événements, les périodes de congés seront des paramètres déterminant pour vos choix de diffusion.

Les meilleurs jours semblent être le mardi et le jeudi, quant aux heures elles varient mais le matin vers 7/8h et à l’heure du déjeuner, sont des moments où il est plus facile de capter son audience.

On recense les addicts au smartphone à ces heures-là !

Si vous écrivez à plusieurs en mode collaboratif, l’intérêt d’avoir un planning éditorial sera d’autant plus important qu’il faudra se concerter sur les priorités de diffusion.

Elles peuvent avoir trait à un sujet d’actualité récent, ou faire suite à un événement à rapporter.

A quel moment diffuser son contenu

Il est régulièrement d’usage, pour ne pas dire systématiquement, de publier rapidement ce qui a trait à un événement récent en rédaction web. Le jour-même ou le lendemain sont devenus des priorités pour les blogueurs au même titre que pour les journalistes.

Remarque : Le respect d’un calendrier, aura pour bénéfice d’informer naturellement vos lecteurs de vos parutions. Si vous optez pour des parutions les mardi et les jeudi, ils auront l’habitude de ce rendez-vous.

À ce titre rien n’empêche d’ajouter au blog une newsletter, ou un formulaire d’inscription destiné à être informé des derniers articles publiés.

L’autre point reste le partage sur les réseaux sociaux ! Quand partager ? Sur ce sujet je suis plutôt partisan de faire des essais que de lire des dizaines d’infographies qui ne mettent pas en avant les mêmes informations.

Ça dépend de nombreux paramètres, et pour cela, rien de tel que des tests pour mesurer l’engagement de votre communauté, et sa réceptivité à vos contenus.

Mesurez ainsi les meilleures de retweet, de partages etc… Il existe un outil pour Twitter qui fournit pas de renseignements sur les meilleures heures d’engagement, il s’agit de Swello.

 

Qu’apporte la rédaction web pour le community manager ?

Diffuser du contenu reste souvent une question de visibilité quoiqu’on en dise. De cette visibilité découlera une e-reputation pour votre support, votre marque…, car il faut bien être vu avant qu’elle n’existe.

Elle vous permettra alors de valoriser votre expertise si vous recherchez des clients pour votre société. A l’inverse si vous travaillez sur votre personnalité, on aura tendance à parler de personal branding.

Pour être visible il faut donc premièrement un support d’écriture; un blog ou un réseau social, voir plutôt les deux ! Les réseaux sociaux assureront les relais de vos contenus.

La première chose à retenir et sur laquelle il faudra travailler, sera donc la visibilité. Plusieurs solutions s’offriront alors aux community managers; écrire depuis son blog, ou écrire pour des blogs qui ont déjà une visibilité existante.

La rédaction web apportera donc beaucoup au community manager pour travailler sa visibilité.

Si votre blog possède déjà une bonne visibilité, alors vous deviendrez visible au travers de lui.

   

Laurent Bour

Fondateur du Journal du Community Manager et vrai Geek ! je suis passionné par l'univers social media et particulièrement par les nouveaux leviers marketing. J'arpente Internet et les médias sociaux depuis leurs débuts. J'ai assuré mes débuts en informatique sur un Oric Atmos, et j'ai été un vrai fan de l'Amiga. Expert ! Je ne le suis pas. Je continue d'apprendre.

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