Conseils entrepreneuriat

Quelle fiscalité adopter lorsque l’on est indépendant dans le milieu du web ?

Une question que se pose le community manager freelance ou l'indépendant travaillant dans les métiers du web : Quelle fiscalité adopter ?

Travailler à des heures non conformes à ses désirs, supporter un supérieur dénué de professionnalisme et ne pas être reconnu à sa juste valeur sont des facteurs qui poussent une grande partie des salariés à vouloir démarrer une activité de micro-entrepreneur.

De plus en plus de travailleurs n’éprouvent plus de plaisir à exercer leurs fonctions auprès de leur employeur. Le souhait d’une autonomie grandissante, combinée aux témoignages plaçant la micro-entreprise dans le milieu du web comme un gage de richesse, attire de plus en plus d’entrepreneurs.

Mais qu’en est-il réellement des atouts et des exigences de cette option ? Nous vous proposons un tour d’horizon sur ce statut.

 

Pourquoi devenir micro-entrepreneur dans le milieu du web ?

Graphiste, rédacteur web et webdesigner sont des exemples de métiers du web classés dans le rang des activités libérales non réglementées. Le premier avantage qu’offre le fonctionnement de micro entrepreneur dans le milieu du web est donc tout trouvé.

En clair, contrairement aux avocats, architectes, médecins ou psychologues, les professionnels du web sont des libéraux non réglementés. Ils exercent une activité indépendante intellectuelle, artistique ou scientifique qui n’est liée à aucune autorisation ou aucun diplôme. Ils ont aussi l’avantage de pouvoir s’installer librement et sans aucune contrainte ni contrôle. Ils auront juste à mener quelques démarches administratives afin d’installer leur micro-entreprise.

Ensuite, un travailleur indépendant se voit simplifier la tâche dans le cadre de la création de son auto entreprise. Il est dispensé des frais de création de sa société ainsi que du capital minimum requis pour mettre en place une entreprise ordinaire. En outre, la liberté et l’autonomie sont les symboles de la micro-entreprise.

Beaucoup de travailleurs du web rêvent de devenir leur propre patron, d’en finir avec la précarité et les reproches répétitifs. Cette liberté peut d’ailleurs devenir un danger pour le professionnel qui exerce dans le domaine digital.

Un travailleur indépendant qui implante sa micro-entreprise se mettra en effet plus de pression, il aura à faire face à plus de responsabilités et donc moins de liberté que lorsqu’il était simplement salarié.

Par ailleurs, le travailleur du domaine numérique désirant créer une micro-entreprise verra ses obligations réduites notamment sur le plan fiscal et comptable. Gérer la fiscalité de sa micro-entreprise est en effet très simple. Pour résumer, l’auto-entrepreneur n’a que peu d’obligations à l’égard de l’administration. Son réel défi consistera à s’occuper de ses activités ainsi que de sa clientèle.

L’avantage supplémentaire pour un professionnel du domaine digital est qu’il n’a besoin ni de salariés, ni de bureaux, ni de collaborateurs pour installer sa micro-entreprise. Étant donné qu’il s’agit d’un travail intellectuel ou de création et qu’il peut le faire de manière indépendante, il est exempté de ces éléments.

Le titre de micro-entreprise convient donc agréablement aux travailleurs d’internet comme le community manager freelance, le webmarketeur, webmaster etc… La cotisation foncière des entreprises n’en sera que moins élevée si le professionnel n’a besoin que d’un bureau et d’un ordinateur pour travailler.

 

La fiscalité de l’auto-entrepreneur dans le domaine du web

Dans le milieu du numérique, la fiscalité du micro-entrepreneur obéit aux mêmes règles que celle de l’ensemble des autres activités. En effet, étant un professionnel libéral (prestation de service), le micro-entrepreneur relèvera de l’URSSAF, qui appellera des cotisations sociales de manière mensuelle ou trimestrielle, selon l’option choisie par le professionnel lors de la déclaration de sa micro-entreprise.

Cette option peut être changée, soit au 31 décembre de l’année civile pour passer sur un régime trimestriel, soit au 31 octobre de l’année civile pour passer sur un régime mensuel. Par ailleurs, si le professionnel crée son entreprise, ce dernier pourra bénéficier automatiquement de l’ACRE, qui viendra considérablement réduire le montant de ses cotisations sociales.

Par la suite, l’ensemble des sommes perçues, qui constituent le chiffre d’affaires de la micro-entreprise, seront soumises à un prélèvement au titre de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP). Elles seront donc indiquées dans la catégorie des bénéfices non commerciaux sur la déclaration de revenus, et feront l’objet d’une imposition annuelle en application du barème proportionnel.

Côté comptabilité, l’entrepreneur est simplement tenu de gérer une comptabilité de caisse. En ce sens, il se contente de noter précisément les dépenses et les recettes intervenant dans le cadre de son activité professionnelle. Les paiements peuvent être reçus sur un compte personnel, ou bien sur un compte professionnel, voire sur un compte personnel dédié à l’activité professionnelle, selon les conditions prévues par les lois en vigueur. Il est ainsi fortement recommandé d’avoir un compte bancaire dédié à son activité, dans la mesure où il ne doit pas servir aux dépenses personnelles.

 

Comment devenir micro entrepreneur dans le digital ?

Le fait que vous souhaitiez vous installer à titre d’auto-entrepreneur ne vous dispense pas de toutes les démarches administratives. Toutefois, vous n’aurez pas à fournir une somme considérable d’éléments et de justificatifs. La démarche reste la même pour toute personne qui désire déclarer sa micro-entreprise.

Elle s’avère encore plus simple pour le professionnel du web, car elle se fait de nos jours en ligne. En effet, si vous êtes un actif dans le domaine du digital, il suffit de vous rendre sur le site officiel de l’URSSAF pour remplir les formalités pouvant vous permettre d’exercer dans les normes. La procédure est entièrement gratuite et simple à effectuer si vous suivez bien les instructions.

Une fois toutes les démarches réalisées, le créateur de la micro-entreprise reçoit son numéro de SIRET et est officiellement entrepreneur à son compte.

Comment devenir micro entrepreneur dans le digital ?

Une fois sur la page de l’URSSAF, la première étape de votre enregistrement va consister à sélectionner « créer ma micro-entreprise » et renseigner l’intégralité de vos éléments d’identité. En effet, il ne faut pas oublier que le statut micro-entrepreneur est avant tout un statut fiscal. Vous devez donc bien veiller à l’exactitude des renseignements fournis.

Ensuite, il vous faudra renseigner le type d’activité que vous souhaitez exercer dans le cadre de votre micro-entreprise. Les boutons de commande sont tous visibles sur le site et vous jouissez d’une navigation assez fluide pour aller au bout de votre enregistrement.

Lequel vous conduira finalement à déclarer vos débuts d’activité et à choisir votre domaine (internet) et votre travail de manière précise (rédacteur web, développeur, webdesigner, community manager, etc.).

   

Laurent Bour

Fondateur du Journal du Community Manager et vrai Geek ! je suis passionné par l'univers social media et particulièrement par les nouveaux leviers marketing. J'arpente Internet et les médias sociaux depuis leurs débuts. J'ai assuré mes débuts en informatique sur un Oric Atmos, et j'ai été un vrai fan de l'Amiga. Expert ! Je ne le suis pas. Je continue d'apprendre.

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2 commentaires

  1. Bonjour!
    Je me demande si le fait de pouvoir recevoir les payements des clients sur son compte personnel est encore d’actualité? La loi n’a pas changé depuis?
    Je vois que l’article a été mis à jour en Février 2021 mais je me pose la question. Merci.

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